Durée 149 mn
Nationalité : Etats-Unis
Réalisé par Anthony Russo
Avec Robert Downey Jr (Tony Stark / Iron Man) , Chris Evans (Steve Rogers / Captain America) , Chris Pratt (Peter Quill / Star-Lord) ... Voir la distribution
Année : 2018
Les Avengers et leurs alliés doivent être prêts à tout sacrifier pour tenter de vaincre le puissant Thanos afin qu'il ne réalise pas son plan dévastateur pour l'Univers...
Voici le blockbuster des blockbusters qui s’avance, et on est prié de retenir son souffle. Ce moment que le studio Disney voudrait solennel, James Cameron l’a choisi pour faire une déclaration à la hauteur de sa réputation de grande gueule : la science-fiction, ce n’est pas seulement Avengers, remarquait-il il y a quelques jours, souhaitant que cette franchise se fatigue vite pour laisser place à d’autres histoires, et la comparant, en gros, à une poussée d’acné.
Les propos du réalisateur d’Avatar (2009) peuvent, en retour, n’être jugés qu’épidermiques, mais ils témoignent d’une chose : les Avengers n’ont jamais vraiment inspiré le respect. Le concept « réunion de superhéros » est trop enfantin et trop cynique à la fois : la perspective de collectionner les personnages comme des figurines, trop naïve, et l'envie de faire des montagnes de dollars de bénéfices, trop évidente. Si la success story est officiellement parfaite, le studio Disney semble vouloir faire évoluer la formule des Avengers. C’est ce que prouve Infinity War, et ce n’est pas une mauvaise nouvelle.
L’effet de vitrine est, bien sûr, toujours là. Iron Man, Hulk, Thor, Captain America, Spider-Man et les autres sont prêts pour la parade, y compris le Docteur Strange et les vedettes du très joli Black Panther, le nouveau champion Marvel. La famille s’agrandit et le film en prend la (dé)mesure à travers un méchant surdimensionné, Thanos, qui ravage tout pour dominer l'univers entier, ce qui a pour effet logique de rassembler les forces de tous les superhéros contre lui. Toujours plus, encore plus, la logique superlative des Avengers se veut infinie, comme la guerre qui se joue sur l’écran pour le contrôle du temps, de l’espace, de l’âme, en somme de l’infini. Cela signifie toujours plus de baston et encore plus de blagues : côté spectacle pour le spectacle et dérision programmée, on frôle l’overdose.
Avec ce faste superfétatoire de superproduction, les Avengers continuent à viser le trophée de la domination au poids, que personne ne leur contestera (sauf James Cameron). Mais, cette fois, le match intègre une nouvelle règle : la mort subite. Même les plus puissants peuvent ne pas s’en sortir, avertit le prologue en liquidant sans prévenir un des gars de la bande. L’heure des sacrifices a sonné et une des belles scènes du film en montre justement un, que le terrible Thanos se résout à faire en versant une larme – ce gros monstre numérisé autour du visage de l'acteur Josh Brolin est plus intéressant qu’il n’y paraît. La mort possible de n’importe quel personnage, c'est le principe dramatique qui a très vite distingué la série Game of Thrones (dont on retrouve ici l’emblématique Peter Dinklage : il s’est glissé, avec sa petite taille, dans un personnage de géant). La mort, c'est aussi la menace, de moins en moins fantôme, qui plane sur les héros du récent Star Wars, Les Derniers Jedi (2017). Pour que la légende vive, il faut qu’elle risque de disparaître. En se ralliant à ce credo, les Avengers se mettent en quête de ce qui leur manquait jusqu’ici le plus : une mythologie.
Ces superhéros increvables mais, au fond, interchangeables ont, en effet, une fâcheuse tendance à l’inconsistance. La Veuve noire, interprétée par Scarlett Johansson, est devenue fantomatique. Oeil de faucon, l’archer joué par Jeremy Renner, est présent au générique mais brille, à l’image, par son absence. Pour que la magie prenne, et qu’on n’ait plus l’impression que tout le monde fait de la figuration, il faut les tours de passe-passe très réussis du Docteur Strange (Benedict Cumberbatch), ou l’aura funky de Black Panther (Chadwick Boseman). Ou alors, il faut la mort. Sous l’effet d’une sorte de saisissement tragique, la dernière partie d’Infinity War séduit vraiment. Offerte au regard, l’insoutenable légèreté des superhéros fait vibrer le film et impose le respect, comme la mort de Roland à Roncevaux sur les gravures des livres d’école. La saga Avengers s’élève et, dans le dernier souffle des condamnés, trouve un souffle nouveau. On a alors, et il était temps, une pensée pour ceux qui sont derrière la caméra : les frères Russo, Anthony et Joe.
Anthony Russo |
Joe Russo |
Alan Silverstri |
Robert Doney Jr | Tony Stark / Iron Man | |
Chris Evans | Steve Rogers / Captain America | |
Chris Pratt | Peter Quill / Star-Lord | |
Benedict Cumberbatch | Stephen Strange | |
Scarlett Johansson | Natasha Romanof / Black Widow | |
Dave Bautista | Drax | |
Karen Gillan | Nebula | |
Zoe Saldana | Gamora | |
Brie Larson | Carol Danvers / Captian Marvel | |
Elisabet Olsen | Wanda Maximoff / Scarlet Witch | |
Sebastian Stan | Bucky Barnes / Winter Soldier | |
Chris Hemsworth | Thor |
Avengers : Infinity War est un incroyable spectacle qui devrait laisser tous les fans de Marvel bouche bée devant le travail effectué par Joe et Anthony Russo. Le film a tout pour être la nouvelle référence du blockbuster tant il enchaîne les prouesse visuelles. Si James Cameron aimerait que le public se lasse très vite des films de Super Héros, ce n’est clairement pas avec ce genre de long métrage que cela risque d’arriver. Parfaitement rythmé et rempli d’humour décalé et d’émotions intenses, le long métrage s’impose comme l’un des meilleurs Marvel avec le premier Avengers et Les Gardiens de La Galaxie. Un nouveau carton assuré pour Marvel Studios dont on attend déjà la suite avec impatience. [Lire la critique complète sur FreakinGeek.Com]
Très déçue par ce film : l'histoire est creuse. 2h30 qui auraient dû se dérouler en 10-15 min pour planter le décor. L'humour est lourd, même pour les Gardiens de la Galaxie, dont j'avais adoré les films. Un beau casting pour faire du fric en attendant le deuxième volet... que je n'irai certainement pas voir.
Un divertissement honnête et sympathique à voir. Avec des effets-spéciaux crédibles, de l’action, quelques blagues pour amuser la galerie.. on passe un bon moment. Mais ça s’arrête là pour ma part, car c’est quand même toujours la même chose.. Marvel ne prend aucun risque. Et depuis 4/5 ans c’est encore plus flagrant, avec des films toujours plus grand public, en voulant faire toujours plus (plus d’enjeux, plus de personnages.. où s’arrêteront-ils ?). Et même la fin, on me l’a vendu comme « une des fins les plus tristes et intenses de l’histoire du cinéma » par pitié... et quand je lis des avis qui hurlent au « chef-d’œuvre » ou à « l’œuvre d’art » (oui, oui !), je m’inquiète. Bienvenu dans l’ère de Twitter, où les gens ne savent plus mesurer leurs avis.